Vie affective et sexuelle :
Avoir une vie relationnelle, affective et sexuelle satisfaisante constitue un droit fondamental, un facteur d’épanouissement et de bien-être, partie intégrante d’une bonne qualité de vie. Cela nous concerne tous, porteur d’un handicap ou non. Selon l’OMS, la santé sexuelle est un état de bien-être physique mental et social dans le domaine de la sexualité. En France, la loi de 2005 reconnaît aux personnes en situation de handicap le droit au respect de leur vie privée et à l’exercice de leur autonomie, y compris dans le domaine de la sexualité.
Le rapport à l’affectivité et à la sexualité diffère d’une personne à l’autre, y compris pour les personnes en situation de handicap. De fait, il apparaît important de ne pas projeter ses propres représentations dans l’accompagnement de la vie affective d’une personne autiste. L’affectivité et la sexualité peuvent s’exprimer de manières très diverses, voire par des comportements considérés comme hors normes impliquant ouverture d’esprit et bienveillance de la part des professionnels pour veiller à ce que la personne ne se mette ni en danger, ni en marge des règles sociétales.
L’important est de ne pas rigidifier les comportements et sentiments afin de laisser une marge d’adaptation aux besoins spécifiques de chacun. En effet, une personne autiste n’aura peut-être pas une sexualité génitale comme nous pouvons l’imaginer par exemple, mais ce sera sa sexualité, qui doit lui être épanouissante car c’est avant tout ce qui est recherché lors d’un comportement sexuel. Il n’y a pas de règles générales en ce qui concerne l’expression de la vie affective et sexuelle des personnes autistes; celle-ci peut par exemple s’exprimer sans lien avec l’autre et être auto-centrée.
L’autisme est un trouble qui affecte les aptitudes en matière de communication ainsi que le plan social et qui limite alors la capacité d’une personne à détecter les signaux affectifs et sociaux. De fait, avec ou sans déficience, la vie affective et sexuelle d’une personne autiste peut être bouleversée car en matière de relations amoureuses, le décodage des émotions et la compréhension de l’état mental et émotionnel de l’autre sont fondamentaux. La sexualité est avant tout une affaire de communication, avec soi-même, (qui suis-je ? Les transformations corporelles de la puberté, être en relation avec soi lors de la masturbation), mais aussi avec l’autre.
Les troubles de l’autisme s’accompagnent aussi souvent de particularités sensorielles, qui peuvent complexifier la vie affective et sexuelle. Certaines personnes peuvent ainsi souffrir d’hypersensibilité tactile, rendant les stimuli physiques désagréables, voire même douloureux ; pour d’autres une hyposensibilité est présente et amène à un besoin accru d’informations sensorielles afin de se sentir à l’aise et d’obtenir satisfaction. Ces deux conditions vont alors engendrer des perturbations au niveau de la sexualité et des relations.
L’apprentissage à la vie affective et sexuelle doit se penser comme un apprentissage spécifique que l’on mettrait en place au quotidien, comme pour la douche, l’essuyage aux toilettes ou encore pour faire ses lacets en veillant toujours au respect de l’intimité.
Pour aller plus loin :
https://www.autisme.qc.ca/la-boite-a-outils/sexualite-relations-sociales.html
http://www.cra-mp.info/media/data/paragraphes_documents/documents/file-187.pdf
https://eduscol.education.fr/cid46850/ressources-nationales-sur-l-education-a-la-sexualite.html
Les troubles du sommeil chez les enfants autistes :
Stratégie pour améliorer le sommeil des enfants avec TSA : https://www.autisme.qc.ca/assets/files/07-boite-outils/Outils-Ressources/strategies-pour-le-sommeil.pdf